Le navet fait souvent partie des ingrédients d’une bonne soupe d’hiver, réconfortante lorsque les températures extérieures deviennent glaciales. Originaire d’Europe ou d’Asie, il est connu dès la Préhistoire. Dans l’Antiquité, l’écrivain et naturaliste Pline l’Ancien en détaille une variété. Sa place dans l’alimentation a été très importante, y compris aux Etats-Unis où il a été introduit par Jacques Cartier. Il fut néanmoins peu à peu évincé par la pomme de terre, au fur et à mesure de l’adoption de la tubercule dans les repas des humains. Aujourd’hui remis au goût du jour, il est encore peu consommé en France. Il est pourtant délicieux. C’est la raison pour laquelle vous trouverez ci-dessous ma fiche pratique sur le navet.
Les différentes variétés du navet
Il existe de nombreuses variétés de navets. Le légume peut être rond ou allongé, jaune, blanc, blanc et rose, ou encore noir. Les variétés les plus courantes sont le navet de Milan rouge, le navet de Croissy, le navet blanc du d’hiver, le navet jaune Boule d’or ou encore le navet des Vertus Marteau.
Le navet fait partie de la famille des brassicacées, qui comprend également le chou brocoli, le chou-fleur, le chou pommé, le radis, la roquette, ainsi que la moutarde et le cresson. Pour éliminer le risque que les éventuels parasites demeurent dans la terre et ne contaminent les nouveaux plants, évitez d’installer à nouveau ce légume ni un de sa famille au même emplacement pendant trois ans.
La multitude de variétés de navets vous permet d’échelonner vos récoltes et pouvoir déguster ce légumes plusieurs mois dans l’année.
La culture du navet
Vous trouverez dans cette page les informations utiles pour cultiver de succulents navets.
Le semis
Le navet est un légume-racine. Cela ne l’empêche pas d’aimer le soleil, avec modération toutefois. Choisissez un emplacement qui est régulièrement baigné dans les rayons, mais qui reste un peu ombragé. Evitez le carré du milieu car les gestes d’entretien y seraient peu pratiques. Selon la variété choisie, vous pouvez effectuer le semis de mars à août. Si vous choisissez ce dernier mois, répandez un peu de paillis avant de procéder au geste.
Il vous faudra éviter les sols trop calcaires. Le navet aime la proximité du pois et de la laitue.
Les navets seront récoltés entre trois et quatre mois après le semis, il faut donc bien choisir l’emplacement, qui sera donc indisponible pour d’autres légumes pendant ce temps. Deux semaines avant le semis, répandez un peu de phosphore et de cendre de bois (pour apporter du potassium) pour renforcer les futures plantes.
Le navet se sème, on ne le plante pas car il n’aime pas être transplanté. Binez soigneusement, puis creusez trois sillons séparés de 15cm et d’une profondeur de 2cm. Déposez délicatement les petites graines espacées de 5cm environ l’une de l’autre.
L’entretien
Les plants risquent d’être trop rapprochés, il vous faudra éclaircir un peu lorsqu’ils auront quelques feuilles. Cela leur permettra de disposer de toute la place et la lumière parfaites pour qu’ils s’épanouissent au mieux.
Le navet n’aime pas être assoiffé. L’arrosage doit être régulier pour que la terre reste un peu humide. Mais attention toutefois à ce qu’il ne reçoive pas trop d’eau pour éviter la pourriture. Pour conserver un peu d’humidité et de chaleur lorsque les températures sont fraîches, éparpillez un peu de paillis dans tout le carré, particulièrement au pied des légumes.
Pour que l’eau de pluie entre bien dans le sol et que la terre soit bien aérée, le geste de binage est particulièrement utile, lorsque les plants deviennent grands. Il vous faudra également désherber régulièrement le carré, également dès que les navets ont développé quelques feuilles, car il ne faudrait pas les confondre avec de mauvaises herbes.
Ce légume peut être fragile. Pour le fortifier, il faudrait apporter un peu de compost en cours de végétation.
Deux insectes sont particulièrement voraces du navet. Le premier est l’altise. Sa présence est facilement identifiable car il poinçonne la feuille de part en part. Ce méfait ne nuit nullement à la qualité du légume, mais pour se débarrasser de l’importun, il suffit de maintenir un milieu humide. Le second parasite se nomme la mouche du chou. Sa larve s’attaque aux représentants de la famille des brassicacées, dont le navet. En prévention, vous pouvez installer des collerettes à la base du navet pour que les larves ne pénètrent pas dans le sol. La présence d’œillet d’Inde, de trèfle et de tanaisie peut aussi se rendre utile. Une pulvérisation foliaire (tanaisie ou prêle) est également la bienvenue, un mois après le semis, pour éloigner la mouche.
La récolte et la conservation
Tous les navets ne se récoltent pas au même moment. Selon la variété, cette opération peut s’effectuer de mai à novembre. Vous pouvez cueillir les navets en fonction des besoins, lorsque le diamètre des légumes fait entre cinq et huit centimètres. Veillez à bien reboucher le trou après récolte pour éviter que la mouche vienne y pondre.
Lorsque l’emplacement a été totalement vidé des navets, son sol aura été épuisé par la culture. Répandez-y un peu d’engrais pour qu’il reprenne des forces pour les légumes qu’il accueillera ensuite.
Le navet se déguste principalement cuit, notamment en soupes, en ragoûts, sauté ou en purée. Les jeunes feuilles se mangent en salade ou cuites.
Le légume peut se conserver congelé s’il a été cuisiné. Vous pouvez également entreposer votre récolte soigneusement déposée crue sur du sable, dans un endroit frais et sec, une cave par exemple.
Ma fiche pratique sur le navet