Intégrer des pratiques bio au jardin potager est non seulement bénéfique pour votre santé, mais aussi pour la biodiversité et l’environnement.
Assurez-vous de choisir des semences adaptées à votre région pour optimiser la croissance de votre potager tout au long de la saison.
Un bon paillage est essentiel pour maintenir l’humidité, limiter les mauvaises herbes et enrichir le sol de votre jardin potager.
Lorsque l’on cultive son potager, on peut acquérir les plantes dans le commerce, ou bien effectuer ses propres semis. Si la première solution permet de gagner un peu de temps, la seconde présente moult avantages : avoir accès à des variétés diverses et variées, contrôler l’origine de ses légumes, faire des économies, profiter de l’autosatisfaction liée à la croissance de ses propres végétaux. Malheureusement, parfois il ne suffit pas de mettre une graine dans la terre et d’attendre sagement que la plante pousse : quelques fois, les semences ne germent pas. Mais pourquoi ?
Trop anciennes
Si les graines ont été recueillies il y a trop longtemps, elles peuvent avoir perdu leur pouvoir germinatif. S’il s’agit de semences achetées dans le commerce, veillez à vérifier la date inscrite sur l’emballage.
Il est à noter que certaines graines, même “périmées” de plusieurs années, peuvent tout de même réussir à germer. Pour tester un échantillon de graines, déposez quelques semences au milieu d’une feuille d’essuie-tout, pliez 4 fois la feuille en recouvrant les graines (repliez les côtés droit, gauche, haut et bas), humidifiez les graines et déposez le tout dans une boîte hermétique. Vérifiez l’humidité de l’essuie-tout tous les 2 ou 3 jours, et veillez à la stabilité de la température (25°C environ pour les aubergines par exemple).
Problème d’arrosage
La graine puis la plante rencontreront des difficultés pour se développer si elles n’ont pas eu assez d’eau ou si elles en ont obtenu trop. Surtout si vous mettez votre semis dans une serre, il vous suffira de toucher la terre avec votre doigt : si elle colle à votre doigt, cela signifie qu’elle est humide, il n’est pas nécessaire d’arroser. Si le besoin d’arroser se fait sentir, il vous faudra vaporiser de l’eau sur la terre, et non sur les feuilles.
Mauvaise conservation
Certaines graines ont besoin d’une température spécifique pour garder leur pouvoir germinatif, et surtout d’une grande stabilité de température et d’humidité : la germination se déclenche lorsque la température et l’humidité, jusque-là constantes, varient d’un coup. Il est également impératif que le contenant soit bien hermétique.
Température inadaptée
Les températures de germination idéales varient selon les espèces :
- entre 5 et 10°C : les carottes, les épinards, les pois, les laitues, les radis, les fèves, les poireaux
- 10°C : les betteraves et les choux
- entre 10 et 12°C : le fenouil, le cardon, l’artichaut
- 15°C : les cucurbitacées, les tomates, les poivrons, les aubergines
Ces températures sont nécessaires pour que les graines germent. Si on effectue les semis trop tôt, dès février par exemple, certaines graines auront du mal à pousser. Il faut attendre la mi-mars pour les tomates et la mi-avril pour les cucurbitacées. En effet, il est fortement conseillé d’attendre la fin de la période de gel pour repiquer ces légumes dans un potager : en France il s’agit des Saints de glace (11, 12 et 13 mai). Comme les cucurbitacées ont besoin d’un mois pour se développer et que la tomate peut rester 2 mois dans un pot, ces plantes seront prêtes pour être repiquées dès le 14 mai.
Une source de chaleur sous le bac de semis peut aider à la germination de certaines graines. Cela peut notamment être le cas pour la patate douce si votre logement n’atteint pas sa température idéale : 20°C.
il faut bien attendre le 14 mai pour repiquer vos plantes dans votre potager afin d’éviter les gels tardifs : une seule nuit suffit à anéantir votre végétal.
Mauvais substrat
La graine a besoin d’une terre très souple, drainante et légère pour se développer. Si le substrat n’est pas correct ou sain, on risque d’être confronté à divers phénomènes, notamment la fonte des semis.
Technique de semis non optimale
Semis trop profond
Si la graine se trouve trop profondément dans le sol, elle risque de pourrir avant d’avoir atteint la surface. Nous vous conseillons de bien suivre les conseils de culture indiqués sur le sachet de semence. Souvent, la profondeur idéale se situe entre 2 et 3 fois la taille de la graine.
Sens des graines
Certains jardiniers ont fait le test : déposer des graines de cucurbitacées dans des positions différentes et constater si une des techniques est plus efficace que les autres, et si au contraire l’une est à éviter. Le résultat indique que, généralement, les graines disposées horizontalement sur la tranche dans le terreau germent mieux que leurs consoeurs installées de manière verticale.
Semis trop dense
Si elles sont semées de manière trop rapprochée, les plantes, une fois levées, se gêneront les unes les autres et peu d’entre elles pourront bien se développer. Les végétaux ont besoin de luminosité, dès qu’ils arrivent au stade de 2 cotylédons. La présence d’autres plantes pourrait les déranger.
Un contenant non adapté ou une absence d’acclimatement
Certaines plantes ont des exigences en terme de pot et de godet : les cucurbitacées, notamment, ont besoin d’un grand contenant dès le semis, car leur croissance est rapide.
L’adaptation à l’air libre doit s’effectuer petit à petit : les plants qui n’ont pas encore bénéficié de la chaleur solaire peuvent facilement attraper un coup de chaud, potentiellement fatal, si leur serre est mise en plein soleil trop tôt : il faudra ouvrir la serre et la laisser dehors deux ou trois heures puis, progressivement, augmenter le temps passé dehors au soleil et au vent.