Il existe quelques parasites auxquels vous aurez du mal à échapper dans votre jardin, et plus particulièrement dans votre potager. Et ce malgré tous les efforts que vous pourrez déployer pour leur éviter d’atterrir sur votre lopin de terre et d’envahir vos plantes. L’un d’eux s’appelle le puceron. Découvrez les ravages dont est capable cette vilaine bestiole pourtant minuscule, et des astuces pour s’en débarrasser – sans utiliser de produit chimique bien sûr…
Qu’est-ce qu’un puceron ?
Appelé “aphidoidea” par les scientifiques, le puceron est un tout petit insecte, parfois difficilement visible à l’oeil nu : il ne mesure que 1 à 4 millimètres seulement. Selon l’espèce, il peut être de couleur verte, marron, noire, jaune ou encore blanche, avec différentes nuances de transparence.
Il possède une paire d’antennes. La majorité des pucerons est dépourvue d’ailes ; pour les autres insectes, celles-ci sont transparentes.
Les dégâts causés par les pucerons dans le jardin
Les pucerons s’attaquent à de nombreux végétaux : des arbres fruitiers, des conifères et des légumes, et même des aromates.
Ces indésirables dévorent les feuilles des plantes avec fort appétit, les perforant de multiples trous, allant même parfois jusqu’à en laisser la nervure. Les insectes envahissent parfois la feuille avec une telle concentration qu’elle disparaît presque sous ses parasites : on ne voit alors plus qu’eux. Le feuillage se ratatine ou se replie sur lui-même, dépérissant peu à peu.
Une espèce de pucerons s’en prend principalement aux racines des laitues, qu’ils rongent voracement. Bien qu’il ne s’agisse pas de la partie comestible de la salade, ce n’est pas très appétissant.
Une autre espèce, appelée “puceron noir de la fève” a pour principales cibles le légume qui lui a donné son nom, mais aussi les haricots, les pommes de terre et les betteraves. La densité de ces parasites peut être considérablement élevée sur ces plantes..
Non loin d’une colonie de pucerons, vous remarquerez sans doute quelques fourmis. Leur présence n’a rien d’une coïncidence : lorsqu’ils piquent le végétal pour lui soutirer sa sève, les premiers rejettent une substance nommée “miellat” sur la feuille. Or, les secondes sont particulièrement friandes de ce liquide. Les fourmis élèvent les pucerons pour qu’ils leur délivrent leur miellat. En échange, elles leur assurent une protection contre les prédateurs principaux.
Comment lutter contre les pucerons ?
Malgré l’assistance des fourmis, il n’est pas impossible de se débarrasser des pucerons qui ont envahi une plante. En raison de leur petite taille et de leur nombre souvent important, l’élimination manuelle n’est pas envisageable.
Parfois, c’est leur protectrice elle-même qui devient leur tueuse : lorsque les parasites sont trop nombreux, les fourmis les dévorent. Mais il ne faut pas attendre que cette situation, quelque peu exceptionnelle, se produise.
Vous pouvez déposer d’autres ennemis à proximité des insectes indésirables. Si vous trouvez une petite coccinelle qui se balade, tentez de la faire monter sur votre doigt et faites-la descendre délicatement devant les pucerons. Dépêchez-vous, car la belle peut s’envoler avant d’être arrivée à son restaurant improvisé. Mais l’opportunité qu’une telle chose arrive est aléatoire. Vous pourrez acheter ces alliées en jardinerie, elles vous seront livrées en magasin ou à domicile, à des stades de développement différents. Un de ces insectes à pois est capable de dévorer un millier de pucerons par jour. Je vous conseille d’installer également un hôtel à insectes à proximité du potager pour attirer la ravageuse de aphidoidea, Vous pouvez acquérir cet abri directement en magasin, ou bien le fabriquer vous-même. Cette construction n’est pas très difficile en soi, pour peu que vous soyez un chouïa bricoleur et bien équipé. Vous trouverez tous les conseils pour l’élaboration dans mon article consacré à la maison à insectes.
Les parasites sont aussi au menu de d’autres insectes : les syrphes, les araignées, les carabes, les punaises… Attirer ou déposer un de ces ravageurs relève de l’exploit. Une technique que j’ai testée il y a peu consiste à casser une feuille infestée de pucerons, et de les faire tomber délicatement, un à un, dans une grande toile d’araignée préalablement sélectionnée. L’arachnide était fort heureuse de voir ses réserves de nourriture ainsi décuplées.
Pour lutter contre l’importun insecte, vous avez la possibilité de procéder à une pulvérisation de différentes préparations végétales. Attention, l’efficacité de ces épandages n’est pas officiellement reconnue. Ils doivent être utilisés et concoctés de manière appropriée et avec modération. Vous pouvez une infusion d’ail ou d’oignon, une décoction de tanaisie, un purin d’ortie (attention à l’odeur particulièrement nauséabonde) ou de consoude. Les feuille de rhubarbe peut également aider, ainsi qu’un purin de tomate, à se débarrasser de l’indésirable.