Le thym

Intégrer le thym dans votre potager favorise la biodiversité et attire les pollinisateurs, essentiels pour la bonne santé de vos cultures.

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Le paillage autour de vos plants de thym contribue au maintien de l’humidité du sol et à la prévention des mauvaises herbes, deux aspects clés d’un jardinage durable.

Le thym a des vertus antiseptiques reconnues le Moyen-Age : l’abbesse Hildegarde de Bingen (1098-1179) en recommandait l’usage contre la putréfaction des maladies. Bien avant cette période, les Grecs parfumaient leur gastronomie avec cet aromate et le brûlaient dans leurs temples, pendant que les Étrusques et les Égyptiens l’employaient dans la pratique de l’embaumement.

Aujourd’hui, le thym est largement répandu dans la cuisine, et constitue un ingrédient essentiel dans bon nombre de tisanes et de fumigations. Utilisé en naturopathie, il a d’indéniables propriétés médicinales.

Les différentes variétés de thym

Il faut distinguer le thym commun, appelé Thymus vulgaris par les savants, et les nombreuses autres variétés, qui offrent toute une palette de couleurs et de saveurs. On retrouve ainsi en autres :

  • le thym-citron : il a des feuilles rondes et larges, peut être utilisé en salade et en sauce et possède des propriétés antitussives, cicatrisantes et antiseptiques
  • le thym de Corse : ses feuilles ont à reflets pourpres et une forte résistance à une cuisson longue. Cette variété est utilisée pour la digestion et contre la toux
  • le thym de bergère : ses feuilles sont arrondies. Elle est stomachique, bactéricide, cicatrisante.
  • le serpolet ; ses feuilles sont petites et ovales et ont une légère odeur de citron. Il a des vertus antivirales et antiseptiques.

Toutes les variétés sont utilisables pour parfumer vos plats.

La culture du thym

Le semis / La plantation

Choisissez pour votre plant de thym un sol plutôt sec et limoneux, évitez une terre trop humide ou fraîche. Préférez un emplacement qui sera ensoleillé un maximum de temps dans la journée.

Cet aromate est vivace : il survit d’une année sur l’autre. S’il semble flétri ou chétif, cela ne signifie pas forcément qu’il est en train de mourir : il peut très bien se remettre quelques mois plus tard et retrouver toute sa vigueur.

Le thym fait partie de la grande famille des lamiacées, qui englobe également la menthe, la lavande, le romarin, le basilic, la sauge et la sarriette. Pour empêcher la contamination éventuelle de la terre sur trois années d’affilée, évitez de placer, durant cette période, une autre plante de cette famille sur un sol ayant accueilli du thym. En effet, il y a un risque qu’une maladie ou un parasite attaquant spécifiquement les lamiacées reste dans la terre d’une année sur l’autre. De plus, les plantes de cette famille puisent dans le sol les mêmes nutriments ; pratiquer la rotation des cultures permet également de reposer la terre.

Si vous en avez la possibilité, installer le thym à proximité de brassicacées : l’aromate éloignerait en effet la piéride du chou.

Selon la variété que vous avez choisie, et si la terre est suffisamment réchauffée, vous pourrez procéder au semis ou à la plantation dès le mois d’avril et jusqu’en mai dans votre potager. Pour certaines autres variétés, la période de plantation est plutôt septembre. Suivez les conseils indiqués par la jardinerie ou le site internet.

L’un des avantages des aromates par rapport aux légumes est que l’on peut les installer ailleurs que dans un potager, et gagner ainsi un peu de place dans ledit potager. Vous pouvez implanter le thym par exemple dans un jardin d’herbes ou près d’une terrasse.

Si vous souhaitez suivre le calendrier lunaire, préférez semer en lune ascendante et jours feuilles.

L’entretien

Arrosage

Le thym n’est pas difficile en eau. Un arrosage ne sera nécessaire qu’en cas de sécheresse. La plante se contentera de la pluie, si tant est que celle-ci soit suffisamment absorbée par la terre.

Culture

Afin que l’eau de pluie pénètre efficacement dans le sol, binez soigneusement tout autour du plant. Pour éviter que les mauvaises herbes n’envahissent l’espace du thym et ne chipent pas tous les nutriments de la terre, désherbez régulièrement au pied de l’aromate.

Le thym est assez frileux : protégez-le bien du froid, notamment des gelées.

A chaque printemps, une taille lui permet de se renforcer.

La récolte et la conservation

Cueillez les pousses en fonction des besoins, régulièrement, avant les premières gelées. Les feuilles qui ne seront pas consommées immédiatement pourront être conservées par séchage, suspendues à l’envers dans un local bien aéré. Les jeunes rameaux de la fin du printemps sont souvent les plus parfumés, mais vous pouvez procéder à la récolte toute l’année selon les variétés et si les plants sont assez fournis.

En cuisine, il parfume tomate, fromage de chèvre, pâtes, légumes, huile et vinaigre à merveille. Il côtoie sans peine l’olive et l’ail, et on en fabrique également des liqueurs.