Légume d’été par excellence, présent dans les salades méditerranéennes, dans les tzatzikis, le concombre, mais aussi son frère le cornichon, sont deux plantes emblématiques du potager.
Le terme latin Cucumis sativus désigne à la fois le concombre et le cornichon. Et pour cause : il s’agit en fait de la même espèce. Le concombre était cultivé il y a déjà 3000 ans en Asie, et apparaît dans l’Ancien Testament. Aujourd’hui, les deux légumes poussent principalement en Chine, Turquie, Iran, Etats-Unis, Russie et Japon.
Les différentes variétés de concombre et cornichon
La très grande majorité de ces légumes est verte et allongée, mais certaines sont blanches ou jaunes. Parmi les variétés les plus cultivées, on retrouve : pour les concombres Gynial, Breso et Byblos.; pour les cornichons miglas, Parigyno et Vert petit de Paris.
La culture du concombre et du cornichon
Voici mes conseils pour optimiser votre culture de concombre et de cornichon.
Le semis et la plantation
Le concombre et le cornichon font partie d’une même famille : celle des cucurbitacées, très connue pour ses autres légumes : les nombreuses sortes de courges, la calebasse, la coloquinte, la pastèque et le melon. Pour éviter que des maladies ou des parasites éventuels ne se transmettent d’une culture à l’autre, évitez d’implanter ces mêmes plantes sur le même emplacement pendant 3 années consécutives.
Le concombre et le cornichon sont des légumes du soleil. Trouvez-leur un emplacement bien situé, où ils pourront bénéficier du maximum de rayon de l’astre. L’un et l’autre supportent bien la chaleur. Le choix du lieu n’est pas anodin : la plante y demeurera de cinq à six mois, ce qui signifie que vous ne pourrez rien y mettre pendant la moitié d’une année. Gardez la rotation des cultures bien en tête pour anticiper au mieux.
Selon la variété choisie, vous pourrez semer vos graines en poquets en pépinière de mars à mi-mai. Lorsque vos plants auront suffisamment grandi, ou si vous préférez les acheter en pépinière, vous pourrez les mettre en terre directement dans le potager ou en serre dès mi-mai à mi-juillet.
Installez seulement un concombre ou cornichon par carré. Après plantation, enfoncez un treillage à quelques centimètres de la tige. Ce palissage va permettre à la plante de se développer en hauteur, afin de ne pas perdre de place (elle va rester dans son carré sans empiéter sur ses voisins) et d’éviter l’humidité du sol. Ce dispositif projettera une belle ombre sur l’emplacement voisin, sur lequel vous pourrez disposer des betterave ou un petit chou-fleur. Evitez, au contraire, d’y implanter un pied de tomate, des haricots à rame, un maïs, une aubergine ou de la poirée, car ces légumes ont besoin de place, de lumière et de soleil.
L’entretien
Le cornichon et le concombre adorent le soleil et la chaleur. Pour éviter qu’ils ne se déshydratent trop, procédez à un arrosage régulier au pied des plantes. Mais ne leur apportez pas trop d’eau : cela favoriserait le développement de maladies.
Les légumes nécessitent un peu d’aide pour se fortifier et se développer : déposez de l’engrais composé, phosphore, potassium et azote au menu. Pendant la culture, apportez une petite quantité de compost à la terre de culture. Je vous conseille de procéder à une pulvérisation de litothamne afin d’aider à renforcer la plante contre certains maladies et parasites.
L’ennemi principal du concombre et du cornichon répond au doux nom de anthracnose. Cette maladie, provoquée par un champignon, attaque les feuilles et les fruits, et y fait apparaître des taches. L’humidité peut en être une cause non négligeable. Une autre maladie, qui touche l’ensemble de la famille des cucurbitacées, est l’oïdium. Celui-ci affecte également le feuillage et peut être favorisé par la chaleur et l’humidité.
Pour que la pluie pénètrent au mieux dans la terre, et donc pour éviter de trop arroser, procédez régulièrement à un binage autour des pieds, et désherbez souvent pour que les mauvaises herbes n’envahissent pas l’emplacement réservé au cornichon et au concombre. Pour préserver une température et une humidité optimales, déposez une épaisse couche de paillis (une dizaine de centimètres) sur tout le carré ; cela empêchera également les petites plantes indésirables de se développer trop.
Le cornichon et le concombre ont besoin d’un tuteur pour grandir droits et pour s’élever. Au fur et à mesure de la croissance de la plante, rattacher les vrilles avec des liens lâches. Il vous faudra également couper tous les départs de branches. En septembre, arrêtez la croissance du concombre afin que la plante se concentre sur les fruits.
La récolte et la conservation
En fonction de la variété que vous aviez sélectionnée, vous pourrez procéder à la cueillette de vos délicieux légumes de juin à octobre. Choisissez les cornichons lorsqu’ils font environ 5cm de long si vous voulez les consommer en condiments, ou un peu plus grands si vous préférez les manger en légumes. Récoltez les concombres quand leur diamètre est d’approximativement 5cm et que leur longueur fait entre 20 à 30cm ; n’attendez pas trop avant de prendre le concombre, au risque que le nombre de pépins devienne trop important. Coupez les feuilles à la base de chaque pied pour que la plante renforce son énergie sur les fruits à développer. Lorsque le végétal sent qu’il va mourir, il monte en graines pour assurer la survie de l’espèce. Dès que vous constatez ce phénomène, récoltez les bébés cornichons et concombres qui restent et arrachez le pied.
Vous pourrez déguster le cornichon en salade si vous choisissez de le consommer en légume. Si, au contraire, vous choisissez de le croquer en condiment, il se préservera dans du vinaigre. Le concombre peut se manger cuit, après avoir été épluché. Il se conserve quelques jours au frais.
Ma fiche pratique sur le concombre et le cornichon