Dans le monde, et ce depuis plusieurs décennies, le nombre de variétés de plantes, notamment de légumes, diminue inexorablement. Dès le lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, des industriels et certains agriculteurs ont décidé, tout en abusant de produits chimiques et notamment de pesticides, de concentrer leurs exploitations et cultures intensives sur les espèces qui présentaient le meilleur rendement. En conséquence, de nombreuses variétés se sont retrouvées délaissées et ont peu à peu été oubliées et presque disparues. Cette tendance est malheureusement toujours d’actualité : en un siècle, soixante-quinze pour cent des espèces cultivées de légumes, de céréales et de fruits ont été perdus, ce qui est considérable. Et avec elles une grande partie de la biodiversité végétale mondiale.
La solution
L’une des issues à cet épineux problème a été exploitée par plusieurs agronomes. Elle réside dans une banque, située… en Russie. En effet, pendant plus d’un siècle, des centaines de milliers de graines, de racines et de boutures ont été consciencieusement et méticuleusement recueillies et amassées, à l’initiative d’un botaniste russe et soviétique nommé Nicolaï Vavilov.
Celui-ci a réalisé que la sécurité alimentaire ne pourrait pas être sans une parfaite variété de plantes. Toute sa vie fut dès lors consacrée à la découverte et au recensement des espèces végétales cultivées et sauvages, partout dans le monde. Il déposait avec soin chacune de ses trouvailles dans un entrepôt spécial à Saint-Pétersbourg, dans l’extrême ouest du pays. Cet institut, qui porte le nom de son fondateur, n’est pas unique au monde, mais il s’agit du seul à contenir des graines et plantes datant d’avant la Seconde Guerre Mondiale et l’utilisation massive de produits chimiques dans l’agriculture. Celles-ci procurent donc des végétaux complètement naturels. Le centre ne souhaite pas vendre ses trésors. Il a pour ambition d’en faire cadeau à des volontaires qui, bien plus tard, lui donneront la moitié de leur récolte.
L’avenir
Les agronomes qui sont partis chercher les graines dans la deuxième plus grande ville russe ont créé un potager spécial tout près de Lyon. L’un d’entre eux, Stéphane Crozat, précise : “Nous y avons identifié 270 variétés locales de fruits et légumes disparus”. Il souhaite en faire bénéficier des agriculteurs, mais aussi des jardiniers amateurs. L’un des buts est de retrouver, tout du moins en partie, l’ampleur de la biodiversité. Cela permettra de varier notre alimentation, mais aussi d’apporter de nutriments différents à la terre.
Quinze autres potagers sont en projet un peu partout en France, sur le même principe mais point avec les mêmes variétés.
Crédit photos : Géo et Le Tout Lyon
pouvez vs livrer pour le quebec, j aimerai faire un cadeau a une amie pour les champignons pleurotes gris
Un article très intéressant !
Je n’avais jamais entendu parlé de cette « banque » de graine.
Ce sujet et cette initiative ce retrouve un peu partout autour du monde. Notamment avec Vandana Shiva et son réseau de fermiers indiens qui préservent quantités de semences et en fais le partage !
À titre d’exemple, on cultivait plus de 3000 espèces de riz différentes, on en est aujourd’hui à moins de 50 !
Il y a urgence et je suis vraiment reconnaissant à toutes ces personnes qui se battent pour le bien de l’humanité.
Merci pour l’article. ;)
Je vous invite à vous rendre sur le site https://pretapousser.fr/ pour effectuer une commande à destination du Québec.
Bonne dégustation !